ET SI MON ADO AVAIT UN TROUBLE ALIMENTAIRE ?
Les troubles alimentaires sont particulièrement fréquents chez les adolescentes, mais ils peuvent survenir à tout âge, autant chez les femmes que les hommes. La pression sociale en lien avec l’image corporelle et l’estime de soi plus fragile à l’adolescence peuvent aboutir de façon sournoise en une relation malsaine avec la nourriture.
Peu importe la cause et la façon dont ils se traduisent, les troubles alimentaires ne sont pas à prendre à la légère, car leurs conséquences sur la santé physique et mentale sont graves. Les conséquences peuvent aller de l’arrêt des menstruations, à la déshydratation, aux idées suicidaires en passant par la perte de conscience et les troubles digestifs.
En tant que parents, on peut montrer l’exemple et inculquer des valeurs positives d’acceptation de soi et d’une image corporelle saine et diversifiée. Il est recommandé d’éviter les commentaires en lien avec le poids de l’enfant, les régimes et les critiques négatives sur son propre physique. Aucun aliment ne devrait être interdit à la maison qu’il s’agisse de friandises, de desserts ou de croustilles, pourvu que ceux-ci fassent partie d’un menu familial équilibré.
LES DIFFÉRENTS TROUBLES POSSIBLES
L’anorexie et la boulimie sont les troubles alimentaires les plus connus. L’anorexie consiste à se priver de nourriture tandis que la boulimie consiste plutôt à ingérer une trop grande quantité de nourriture en un court laps de temps. Après avoir trop mangé, la personne ressent de la culpabilité et souhaite éliminer les aliments ingérés en se faisant vomir. L’hyperphagie se traduit par un comportement similaire à la boulimie sauf que la personne ne tente pas d’éliminer la nourriture qu’elle a mangée en trop grande quantité.
Il existe également des troubles alimentaires non spécifiés qui ne correspondent à aucune catégorie prédéfinie et qu’on arrive pas encore à bien comprendre.
POURQUOI CERTAINS JEUNES DÉVELOPPENT-ILS UN TROUBLE ALIMENTAIRE ?
Il existe une multitude de facteurs qui peuvent entraîner un jeune à développer un trouble alimentaire. Certains types de personnalités sont plus à risque comme, par exemple, les enfants perfectionnistes, ceux qui ont une faible estime d’eux-mêmes ou ceux qui accordent une très grande importance au regard des autres. Une forte pression de l’entourage pour obtenir une image corporelle parfaite, l’influence des amis ou être victime de moquerie en lien avec son apparence sont des facteurs de risques supplémentaires.
8 QUESTIONS CLÉS
- Votre ado est-il très préoccupé par son poids et son image corporelle ?
- Votre ado a-t-il peur de devenir gros (se) ?
- Votre ado s’interdit-il certains types d’aliments (pâtes, patates, pain, etc.) ?
- Votre ado mange-t-il en cachette ?
- Votre ado évite-t-il les repas en famille ?
- Votre ado s’entraîne-t-il de façon excessive ?
- Votre ado compte-t-il les calories qu’il ingère ?
- Votre ado fait-il des régimes ?
Si vous avez répondu une majorité de « oui », votre jeune présente peut-être des risques de développer un trouble alimentaire. Restez alerte et en cas de doute, téléphonez à la ligne d’écoute et de références d’ANEB, contactez Tel-jeunes ou un médecin.
Pour amorcer la discussion avec votre ado, vous pourriez visionner ensemble la capsule On parle de santé mentale portant sur les troubles alimentaires.